10/10/2016
"LA CONNAISSANCE ULTIME"
« Pas de nirvana à rechercher, pas de samsara à fuir, rien à quitter, rien à trouver, rien à abandonner, rien qui puisse venir en nous combler un hypothétique manque, rien qui ne soit en mesure de remplir une béance, de répondre à une irréelle absence. Rien qui ne fasse défaut, rien qui ne soit en trop ; c'est pourquoi la vacuité, en son absolu, est négation de la vacuité, pure transparence, impassible et ineffable Ainsité.
[…] L’extinction authentique, la véritable libération, c’est la cessation des problématiques erronées, c’est l’arrêt de la soif insensée qui pousse à travailler en vain à la libération. Rien ne peut être libéré puisque rien n’a jamais été emprisonné. […] Il n’y a, strictement et formellement, rien à quitter, il n’y a aucune destination à laquelle il nous faudrait parvenir, aucun état que nous devrions atteindre, aucune connaissance qu’il nous serait nécessaire d’obtenir. Tout n’est que pure conscience parfaite et indifférenciée, claire vision non troublée, totale et intense lumière omnisciente et sans ombre. Ne règne, depuis toujours, que l’éternel silence, la profonde et intemporelle liberté par-delà la « voie » ou la « non-voie », la suprême compréhension ineffable, la pacifique et stable plénitude, l’universelle perception pénétrante. »
Jean-Marc Vivenza, Tout est conscience, chap. 6, « La connaissance ultime », pp. 156-159, Albin Michel (2010)
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